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La crisi dell'educazione e la riforma che non c'è.

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Les non-dits de la crise de l’éducation et le départ en retraite des enseignants.

Jamais depuis l’indépendance le secteur de l’éducation n’aura vécu une telle crise. De réforme en réforme, de décisions en décisions, de ministre en ministre, l’enseignant algérien a de tout temps obtempérer à une tutelle qui ne l’a jamais fait participer à sa politique éducative qu’il savait aller à un échec. L’enseignant a toujours était trainé dans la boue le qualifiant de responsable de tous les maux de la société et de l’échec de l’éducation en Algérie.

La réalité est que plus de 40% d’enseignant d’aujourd’hui ont commencé le métier vers les années 1985. C’est à dire que le plus jeune a 30 ans d’expérience et est usé par tout ce bricolage.

C’est à partir de ces années que l’ENS a commencé à diminuer ses effectifs, surtout dans les matières scientifiques et les privilèges de logement et de salaire ont cessé avec l’établissement de la SGT qui a appauvri l’enseignant le ridiculisant dans une société où on a refusé d’investir en l’homme.

Le métier d’enseignant n’attira plus personne par conviction si ce n’est le chômage des jeunes diplômés qui n’avait pas de choix.

L’enseignant était classé au bas de l’échelle et devenait la risée de la société s’ajoutait à cela la décennie noire et la fatwa à son encontre plusieurs de ces valeureux enseignants étaient assassinés comme ce fut le cas pour ces innocentes enseignantes de Sfisef mortes sur le chemin de leur travail qui sont aujourd’hui oubliées ainsi que de milliers d’autres non connus.

La société a été ingrate vis-à-vis de tout le corps enseignant qui a fait cette traversée du désert.

Mais jusqu’à ce jour l’enseignant n’a rien demandé en retour uniquement le respect pour ce qu’il donne à la société.

Il se rebella en 2003 sur toute cette injustice jusqu’en 2012 et l’adoption d’un statut encore plus injuste que le premier puisqu’il divisa le corps enseignant en trois catégories ceux qui avaient moins de 10 ans d’ancienneté, ceux qui avaient moins de vingt ans d’expérience et les autres dont la majorité étaient en fin de carrière.

Sans parler de l’injustice dans la distinction entre les grades et l’ingratitude envers les ptlts et d’autres enseignants du secondaire non licenciés. Donc son combat n’est pas encore terminé.

Aujourd’hui plusieurs milliers d’enseignants n’en peuvent plus et veulent sortir vivre au moins quelques années en bonne santé ce que la tutelle leur refuse elle ne veut les lâcher qu’en les menant vers le cimetière.

Pourquoi cela ? Aujourd’hui le manque d’enseignant dans le secondaire dépasse les 20 000 avec les départs en retraite ce qui est impossible à remplacer.

Donc la tutelle se trouve prise au piège de sa politique et pour s’en sortir elle doit d’abord faire appel à des enseignants sans aucune formation pédagogique, non spécialisé dans la matière et sous payer recruter en tant que vacataire ou contractuel après avoir tenté de mener le métier dans la précarité en faisant appel à l’emploi de jeunes donc la tutelle continue sa fuite en avant et le prix sera encore des générations à sacrifier.

D’autres proviseurs de peur de ne pas trouver des enseignants dans certaines matières recours à la surcharge des classes en diminuant les divisions malgré les possibilités de leur établissement.

Aujourd’hui les enseignants qui ont plus de 30 ans d’expérience veulent quitter l’éducation puisqu’ils n’ont rien à attendre du MEN, ni de la société, ni même de leurs élèves encore moins de leurs parents. Ce qui est malheureux.

Maintenant c’est à la tutelle de trouver plus de motivations pour garder ces cadres algériens car ils sont plus de 50% de l’effectif national qui dans deux ans auront soit 60 ans soit 32 ans de travail.

La tutelle doit revoir sa politique et trouver les solutions à cette crise en collaboration avec les enseignants du terrain.

L’école publique est encore fois une mise à l’épreuve et visée, notre devoir aujourd’hui est de la sauvé tous ensemble société civile, journalistes, élèves, parents d’élèves, ministère, syndicats et enseignants. Des décisions courageuses doivent être prises et arrêtons de faire du populisme pour des objectifs politiques, il y va de l’avenir de plusieurs générations et de l’Algérie.

Il est temps de faire barrage aux opportunistes qu’ils soient au niveau du ministère ou au niveau des syndicats ou au niveau des politiciens ou au niveau des enseignants l’avenir des enfants de l’Algérie n’a pas de prix.

Hakem Bachir

Professeur de mathématique au lycée Colonel Lotfi d’Oran