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Canadà. Studenti in Sciopero a Quebec.

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GRÈVE ÉTUDIANTE AU QUÉBEC – BILAN APRÈS 13 SEMAINES DE RÉSISTANCE

Questo indirizzo e-mail è protetto dallo spam bot. Abilita Javascript per vederlo. 9.05.2012

http://les7duquebec.com/2012/05/09/greve-etudiante-au-quebec-bilan-apres-13-semaines-de-resistance/

  • POST MORTEM DU PATIENT TOUJOURS VIVANT

«Tout ce qui grouille, grenouille et scribouille n’a pas de conséquence historique!». Qui a prononcé cette sentence historique ? Le quidam Jean-François Lisée, animateur télé, ancien conseiller de certains chefs chauvins du Parti québécois et précédemment militant «communiste ouvrier» à temps partiel, les jours fériés et les week-ends, a commis un éditorial sur son blogue. Mine de rien le péquenot fait le bilan de la grève étudiante et il  attribue les fruits du conflit à la bourgeoisie (1).

Le scribouilleur se permettait un post mortem de la grève étudiante des semaines avant  que la mort du patient ne soit avérée – façon d’appeler les étudiants à renoncer et à capituler. C’est un peu le message de son mentor - le toupet-à-Bouchard - un réactionnaire ex-vedette péquiste devenu lucido-fascisant et promoteur schisteux en compagnie d’une bande de «has been sur le retour» (les compères Faical, Martineau, Mario l’oublié, et autres pestiférés des médias sous influence) qui récemment nous accablaient de leur avis non-sollicité à propos de la grève étudiante. Enfin, comprenez bien, l’expérience militante du crypto-lucide Lisée se résume à quelques piquetages en vadrouille devant une demi-douzaine d’usines fermées dans un lointain passé oublié…

  • L’attaque de son Requiem sur la grève étudiante va comme suit: «Vive la pub pour les universités!». Ridicule, n’est-ce pas? Pour les fils de grands bourgeois, cette grève signifie qu’ils ne peuvent vaquer paisiblement à leurs études et obtenir leur diplôme au milieu  des frivolités qu’ils ont les moyens de se payer. C’est la pagaille, dirait Bouchard le facho «de souche». Les partisans étudiants peuvent à tout instant interrompre les études doctorales des dilettantes, de quoi décourager de s’inscrire au chic McGill University. Ce n’est pas une très bonne publicité, vous en conviendrez.
  • Pour les fils d’ouvriers et de petit-bourgeois en cours de paupérisation, l’échec de la revendication du gel des droits de scolarité signifie qu’ils devront travailler davantage à la quincaillerie, à la librairie, à la cafétéria, dans un restaurant ou dans un supermarché, ou encore se dégoter un deuxième emploi tout en poursuivant leurs études à plein temps - s’ils y parviennent - et cela, tout en s’endettant davantage (2). Il est maintenant admis que la hausse des droits de scolarité n’est qu’une étape sur le sentier de la privatisation des universités et de leur assujettissement total aux intérêts des grandes entreprises monopolistes; à cette fin Charest devait rendre le pactole plus alléchant pour les entreprises en haussant le financement par les étudiants. Même s’ils n’ont pas gagné la partie, les étudiants par leur action résolue ont sérieusement compromis ce plan secret du gouvernement Charest. D‘autant que la grève pourrait reprendre l’an prochain ou dans deux ans, plus dure et plus acharnée. Qui veut hériter d’un système universitaire aussi instable et révolté ?
  • Pour les fils de familles pauvres (une portion des étudiants est issue de ces milieux), ça signifie: une bourse d’études certes un peu plus élevée assortie cependant d’un prêt beaucoup plus accablant, donc un endettement plus important à la fin du parcours, si jamais ils le complètent. Certains statisticiens évaluent à 6000 par année le nombre de jeunes qui abandonneront les études suite à ces hausses de droits de scolarité de 1 779 $C (82 % de hausse des droits en sept ans) (3).

LEADERSHIP ET MILITANTISME

« La grève a permis de connaître des leaders étudiants modèles », nous suggère l’intellectuel – prenant grand soin de nous décrire sa vison fantasque des jeunes de cette génération. Et ce péquiste repenti de nous dépeindre ces chefs étudiants en arrivistes articulés, intelligents, sournois, égocentriques, intéressés et déjà prêts à poursuivre leur carrière sur les banquettes de l’Assemblée nationale – remake de la carrière des péquistes Landry, Charron, Faical, et Bouchard. Les assemblées générales étudiantes, en rejetant la dernière « entente » signée (6.05.2012) par les leaders étudiants, prouvent que des choses ont changé au pays des associations étudiantes québécoises.

À L’ÉCOLE DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE

Et le gribouilleur de poursuivre son «examen» regardant par le seul bout de sa lorgnette embuée: « la grève étudiante serait une école de «Démocratie», clame-t-il. On ne peut dire plus vrai, papa Lisée. Heureusement que vous êtes resté assis sur la clôture avec M. Martineau et Mario l’oublié à regarder passer la manif au lieu de venir nous encombrer de vos billevesées.

La démocratie des riches s’est étalée sans fard – nue – face à tous les belligérants de ce combat de titans. La «démocratie» des riches a fait fi de la volonté de 200 000 étudiants (22.03.2012), la grande majorité des universitaires, traités avec désinvolture et condescendance par la « mère supérieure » du ministère (4). Quelques années auparavant, la «démocratie» des riches avait d’abord convié les représentants étudiants à des discussions – sous agenda imposé et scellé.  Le premier Ministre leur avait dit alors: «Je réunis des intervenants des entreprises pour discuter du montant et des modalités de la hausse des frais de scolarité; aucun autre sujet ne peut être abordé  et surtout pas question de proposer le GEL DES DROITS DE SCOLARITÉ. À qui la parole?» avait ajouté Charest - le bonnet d’âne. Les représentants étudiants venaient de vivre l’expérience de leur pseudo «démocratie» (5).

N’oublions pas les centaines de contraventions ahurissantes (500 $) et d’arrestations préventives (arbitraires) sur présomption de culpabilité de centaines d’étudiants manifestants, encore une démonstration de la dictature bourgeoise. Les ministres ont expédié leur flicaille pour matraquer, tirer et blesser les étudiants manifestants, ces enfants du peuple tenant leurs lignes de piquetage légales et démocratiquement entérinées (6). 

Les tribunaux des milliardaires ont été appelés à la rescousse pour renforcer le sentiment «démocratique» des étudiants ! Et les injonctions des tribunaux à la solde sont tombées sur les grévistes. Vous me permettrez de ne pas m’appesantir sur la collusion totale des médias bourgeois cherchant en entrevue à diviser les représentants des associations étudiantes – à dénigrer les étudiants, à les décourager de continuer leur juste résistance contre la hausse. Après dix semaines de silence indifférent de la part du gouvernement, les médias québécois ont eu l’outrecuidance d’accuser les étudiants de ne pas vouloir négocier et ils ont appelé le gouvernement à être plus sévère envers ces jeunes adultes fréquentant l’école buissonnière.

Voilà la « démocratie » des riches et leurs organes d’information en action. Il ne manque qu’une loi spéciale autoritaire exigeant le retour en classe pour mettre le dernier clou au cercueil de leur pseudo « démocratie ». C’est justement ce qu’est venu exiger Bouchard, l’ex-Premier péquiste, à la télé un soir passé. Excellent apprentissage de la vérité sur la démocratie bourgeoise, monsieur le crypto-lucide Lisée. Il y a là un savoir indélébile qui restera gravé dans la mémoire de chaque gréviste. Attendons une résurgence de cet affect un jour de grande tempête sociale à venir (7). 

PRINTEMPS SIROP D’ÉRABLE

Pour la finale, notre sévère éditorialiste se métamorphose en humoriste.  Après avoir fait montre de chauvinisme nationaliste au paragraphe précédent, le voici tendant l’oreille vers « l’universel d’un monde transcendant ». «Printemps érable» écrit-il. « Printemps sirop » serait plus à propos.

Il n’y a pas de «Printemps érable», n’en déplaise aux tenants du Grand Soulèvement. La vindicte populaire est grande contre le gouvernement Charest, et les manifestations qui en attestent sont immenses (300 000 manifestants dans les rues de Montréal le 22 avril dernier). Mais ces démonstrations de frustration ne sont pas suffisantes pour entraîner le renversement du pouvoir bourgeois qui sévit à Québec autant qu’à Ottawa.

La grogne collective est grosse d’un « printemps québécois et canadien » qui se fait malheureusement attendre. Pour ma part, je dirais que cette attente est préférable. Les conditions subjectives d’un tel soulèvement ne sont pas réunies, si bien qu’une telle révolte générale serait pour le moment noyée dans le sang.

ILS FONT LEURS CLASSES

Le véritable bilan que l’on peut tirer de cette grève, c’est que des milliers et des milliers d’individus jeunes et moins jeunes ont fait leurs classes révolutionnaires. Ils se sont montrés déterminés, disciplinés, ordonnés de manière exemplaire. Ils ont démontré une conscience et une perspicacité hors du commun. Rien à voir avec la caricature que les médias tentent de nous présenter de cette génération éperdue. Aucun piège des médias à la solde, ni du gouvernement en mission commandée, pas même le bilan tendu par le penseur Lisée ne les a déroutés.

Leur résistance a été menée sur le front économique de la lutte des classes (la classe en soi, même si ces jeunes ne sont pas encore partie de cette classe, ça viendra): pour le droit à l’enseignement supérieur pour les filles et les fils de la classe ouvrière et de la petite-bourgeoise en cours de paupérisation; contre le rejet du fardeau de la crise économique sur leur dos et contre la privatisation des universités. Le compromis négocié est l’affaire des étudiants et des étudiantes selon le rapport de force qu’ils perçoivent. Aux étudiants canadiens et étatsuniens de suivre l’exemple maintenant!

Cette bataille fut exemplaire. C’est précisément ce qui effraie Charest le porte-faix, ses sbires et ses maîtres, c’est qu’elle fasse «boule de neige» lors des prochaines  négociations contre la fonction publique provinciale et fédérale (Harper congédie des milliers de fonctionnaires fédéraux: que se passe-t-il dans les rangs des fonctionnaires en ce moment?), ainsi que dans le secteur privé, contre les monopoles comme Rio Tinto Alcan, Quebecor, Bell, Air Canada, Couche Tard, etc. Les travailleurs pourraient se rappeler la façon que les jeunes ont traité avec les bureaucrates, avec le gouvernement des riches, avec les recteurs d’universités et avec la police et les autorités judiciaires de service.

Selon les riches c’est un très  «mauvais» exemple pour les travailleurs que cette grève militante des jeunes fils et filles d’ouvriers! Toute une pub pour la révolte à venir, messieurs Lisée, Dumont, Martineau et Bouchard. Entre la conscience de classe en soi (poursuivant des revendications économiques et sociales) et la conscience de classe pour soi (poursuivant la revendication ultime et suprême: tout le pouvoir aux étudiants, aux citoyens des quartiers, aux travailleurs des bureaux, aux ouvriers des usines, aux autochtones stipendiés et aux prolétaires exploités), il n’y a parfois qu’un pas, et une étincelle peut alors mettre le feu à toute la Vallée du Saint-Laurent et plus avant.

ubject: DECLARATION ET SOLIDARITE

DECLARATION- SOLIDARITE.
Le 10/05/ et le 05/07/2012, sont deux dates charnières dans l’histoire de l’Algérie souveraine.  Le premier événement est celui des Législatives, le deuxième aussi important que le précédent c’est la célébration du cinquantième anniversaire de l’indépendance du pays. Malheureusement ces deux événements n’intéressent pas la majorité des citoyens algériens issus de la  couche sociale défavorisée et qui continuent à souffrir d’injustices sociales instaurées par un régime contraignant et plein de restrictions.
A quelques jours avant les élections législatives, nous assistons à un ensemble de faits marquants, caractérisés par des troubles sociaux, politiques et économiques:
Le premier fait marquant.

Abdelkader Kherba, un chômeur, militant du Comité National des Chômeurs est arrêté et incarcéré à la prison de Serkadji, son délit c’est d’avoir manifesté à Alger aux côtés des greffiers qui revendiquaient l’amélioration de leurs conditions de  vie. Devant ce fait accompli le Tribunal de Sidi M’Hamed a prononcé un lourd verdict contre ce jeune homme: trois ans de prison ferme.

Le deuxième fait marquant.
Au  Complexe de Cevital à Bejaia, trois employés sont évacués en urgence à l’hôpital après avoir déclaré une grève de la faim, pour protester contre des mesures arbitraires prises par la direction du Complexe à l’encontre de ses travailleurs. Il faut signaler que sur les 27 salariés traduits devant La Commission de discipline à cause de la grève, 17 ont été licenciés c’est ce qui a engendré un mouvement de protestation au sein de l’entreprise.

Le troisième fait marquant.
A Sidi Belabes, quatre personnes logeant dans des habitations insalubres, sont  en grève de la faim depuis trois jours et ce  pour réclamer leur relogement, elles sont évacuées à l’hôpital docteur Hassani pour des soins.

Face à cette effervescence de la couche sociale démunie et opprimée, face à une situation catastrophique marquée par un grand mouvement de protestation, le CLA( Le Conseil des Lycées d’Algérie)ne peut rester indifférent et réagit vivement contre ceux qui enfreignent la loi et ne respectent pas les droits minimes des citoyens algériens, à savoir le droit à une vie descente, au logement, au travail, aux libertés syndicales, à la santé et le droit à l’éducation.

Le CLA(Le Conseil des Lycées d’Algérie) exprime sa colère contre les autorités algériennes qui ont adopté un comportement irresponsable et répressif avec les contestataires pacifistes qui ne demandaient que leurs droits. Le CLA voit en ces actes irréfléchis, une atteinte aux libertés d’expression, au droit d’organiser des manifestations ce qui engendrera des conflits entre gouvernés et gouvernants, ces derniers qui ne répondent pas aux aspirations de la population à la veille des élections législatives.
Le CLA(Le Conseil des Lycées d’Algérie) s’indigne contre le sort réservé aux citoyens algériens et se dit solidaire avec les grévistes de la faim de Cevital, solidaire avec les habitants de Sidi Belabès et il se mobilise pour la libération immédiate de Abdelkader Kherba.
Le CLA est persuadé que le respect des droits économiques, sociaux et culturels est indissociable des droits civils et politiques, c’est pour cette raison qu’il s’engage à travailler en commun avec des organismes, national, régional et international pour faire respecter les droits des citoyens algériens. Le CLA est prêt à s’allier aux grévistes de la faim pour faire entendre leurs voix et dénoncer l’abus de pouvoir et le non-respect de la Constitution.

ALGER LE 28 avril 2012