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Honduras:l’assassinio di Berta Caceres.

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Milano, 29.03.2016

Projet de déclaration sur le Honduras

Le Réseau européen des syndicats alternatifs et de base tient à exprimer sa solidarité aux peuples du Honduras et à ses organisations en lutte, notamment au COPINH (Conseil civique des organisations populaires du Honduras) où militait Berta Caceres.

La camarade Berta Caceres a été assassinée le 3 mars 2016. Le 15 de ce même mois, un autre camarade du COPINH, Nelson Noé Garcia, a été également tué. Tous les deux ont été frappés par des hommes armés. Le même jour, Christian Mauricio Alegria, militant de Via Campesina, a été l’objet de tirs devant le local de son organisation à Tegucigalpa. Il a été blessé.

Il importe de signaler aussi l’emprisonnement jusqu’à ce jour de Gustavo Castro, témoin direct de l’assassinat de Berta Caceres.

Berta Caceres, notamment, avait dénoncé quelques jours avant sa mort les menaces qui pesaient sur les camarades et sur elle-même et les liens qui unissaient les appareils étatiques légaux et les assassins à la solde de groupes du capitalisme transnational qui pillent et oppriment le Honduras.

Dans son communiqué du 15 mars 2016, le COPINH a mis l’accent sur l’assassinat de trois autres personnes dans la même région de La Esperanza, où Berta Caceres a été tuée. Ces personnes défendaient leur territoire. Tout comme Berta, l’Etat leur avait promis protection.

Dans le cas de Nelson Garcia, l’assassinat est intervenu durant une importante opération policière et militaire destinée à détruire un détruire un village.

Nous dénonçons l’action systématique de bandes armées contre les organisations paysannes, sociales, féministes, de défense de l’environnement et de travailleurs/euses. L’Etat hondurien couvre ces opérations ou en tout cas ne fait rien d’effectif contre elle. Il encourage la politique de pillage du pays. Il réprime lui-même le mouvement populaire.

Au côté du mouvement populaire, nous exigeons la justice et la fin de la criminalisation de la lutte sociale au Honduras. Nous exigeons la vie et la liberté pour Gustavo Castro.

Comme les organisations populaires du Honduras, nous demandons l’intervention d’organismes internationaux et spécialement de la Commission interaméricaine de droits humains pour garantir une enquête efficace et l’identification des responsables.

La lutte contre le mouvement populaire doit être dénoncée dans toute son envergure, avec la persécution systématique, les agressions et la criminalisation qui sont monnaie courante au Honduras.

Nous réclamons également que le Haut-Commissaire des Nations Unies et le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des défenseur-e-s des droits humains interviennent dans la recherche de la vérité sur la situation de répression et sur l’assassinat de tou-te-s les militant-e-s.

Segreteria Nazionale

USI C.T. & S.